L'accident dit "du week end" > Alcool

L’alcool au volant est punissable à 0,5 o/oo

C’est combien de verres ?
Il est extrêmement difficile d’établir une concordance exacte entre le nombre de verres ingurgités et la montée de l’alcoolémie. La quantité de boissons peut varier selon la personne et dépend entre autre de son poids, du rythme auquel on boit, du type de boisson, de l’absorption préalable ou non d’un repas,...

La moyenne admise pour un verre d’alcool* est de:

>0,2‰ chez un homme de 75 kg
>0,3‰ chez une femme de 60 kg.

*
Qu’il s’agisse de bière, de vin, d’apéritif ou d’alcool pur, un verre, normalement servi, contient environ 10g d’alcool pur :




Comment éliminer l’alcool dans le sang ?

C’est le foie qui assure à 90% l’élimination de l’alcool dans le sang. Quelle que soit la quantité d’alcool absorbée, le foi conserve son rythme de travail régulier. Il est programmé pour métaboliser l’alcool à raison de 15 mg (0,15 ‰) à l’heure, il ne peut pas faire de miracle lorsqu’on le bombarde d’alcool.

Ni l’exercice physique, ni le bon air frais n’ont le pouvoir de diminuer le taux d’alcool dans le sang. Courir, s’agiter sur une piste de danse ou faire des exercices violents ne sont pas des recettes qui fonctionnent.

Quant au café, il empêche peut-être de somnoler mais ne diminue pas le taux d’alcool.

0,5 ou 0,22 ? Quelle est la vérité ?

Ces deux valeurs existent bien. Tout dépend comment les éthylotests sont étalonnés. Soit il mesure directement l’haleine, on parle alors de mg/l AAE*. Soit la machine est étalonnée pour évaluer à travers l’haleine la concentration d’alcool dans le sang. On parle alors de promille (‰).

Vous êtes punissables si vous prenez le volant avec une concentration d’alcool dans l’haleine de 0,5 ‰ dans votre sang.

*AAE: Air Alvéolaire Expiré

Quels sont les effets de l’alcool sur ma conduite ?

L’alcool agit directement sur le cerveau, même à faible dose.

• L’alcool rétrécit le champ visuel, la perception latérale des objets est donc altérée.

Danger lors d’une intersection, en agglomération, …
La perception du relief, de la profondeur et des distances est modifiée.

• Danger en cas de dépassement.
Le temps de réaction visuelle augmente. Chez un conducteur sobre, la durée moyenne de
réaction est évaluée à une seconde. S’il présente une alcoolémie même légèrement
positive, elle atteint au moins une seconde et demie.
A titre d’exemple : un véhicule roulant à 90 km/h parcourt 25 m en une seconde, 37m en une seconde et demie. Ces 12 mètres-soit cette distance parcourue pendant ce délai de réaction supplémentaire- peuvent sauver une vie.

• Danger en cas de nécessité de freinage.

> L’alcool augmente la sensibilité à l’éblouissement.
> L’alcool diminue la vigilance ainsi que la résistance à la fatigue et la coordination desmouvements est perturbée.

• Danger permanant dans toutes les situations de conduite.
L’effet désinhibiteur de l’alcool amène le conducteur à sous évaluer les risques et à
transgresser les interdits : Vitesse excessive, négligence du port de la ceinture de sécurité ou du casque, …

• Conclusions :
•Le BOB® est celui qui ne boit pas quand il conduit.
•Le BOB®, ça peut être toi !
•Etre un BOB® signifie n'avoir touché ni alcool, ni drogues ni médicaments

Pourquoi pas de mélange d’alcool avec les boissons énergisantes ?

Les boissons énergisantes ont un effet stimulant, elles contiennent du glucuronolactone qui aide à lutter contre la fatigue. Une boisson énergisante est l’équivalent de 6 à 7 tasses de café. Ces boissons sont consommées froides et donc plus rapidement qu’un café chaud, ce qui augmente le risque d’intoxication à la caféine. Lorsque l’on mélange les boissons énergisantes à l’alcool plusieurs « problèmes » peuvent survenir :

Ces deux substances agissent de manière diamétralement opposée. La caféine est un excitant et l’alcool est un dépresseur. La boisson énergisante va dissimuler les effets de l’alcool, il va falloir donc consommer plus pour ressentir les effets recherchés par l’alcool.

Les boissons énergisantes masquent le goût de l’alcool et la vitesse d’ingestion est augmentée on a tendance à boire davantage. On consomme davantage d’alcool si on y ajoute des boissons énergisantes (cfr tableau ci-dessous).





Les boissons énergisantes/alcool sont traîtres parce que les individus qui les boivent ne sententpas les réels signes d’ébriété dus à l’alcool. Ils sont pourtant intoxiqués par l’alcool, leurs facultés sont affaiblies mais ils ne s’en rendent pas compte. Ils perçoivent moins facil-
ement les signes d’ébriété tels que maux de tête, faiblesse, bouche sèche, affaiblissement
de la coordination motrice.De plus les mécanismes d’autorégulation associés à l’ivresse ne sont pas opérants.


Sous l’emprise de l’alcool, certaines personnes ont un sentiment de toute puissance,
d’invulnérabilité qui les poussent à avoir des comportements excessifs qui les mènent vers des accidents de la route, des relations sexuelles non protégées et/ou non souhaitées, de la violence,… Avec le mélange boisson énergisantes/alcool ces comportements sont exacer-
bés et augmentent deux fois ces risques !

Y a-t-il une augmentation des accidents à cause de l’alcool ?

Sous l’emprise de l’alcool le risque d’accident mortel est multiplié par :

> 2,5 avec un taux d’alcool de 0,5 ‰
> 4,5 avec un taux d’alcool de 0,8 ‰
> 16 avec un taux d’alcool de 1,5 ‰

1 accident sur 4 est dû à l’alcool.
En semaine, 28 % des accidents sont dus à la présence d’alcool. En we, on passe à 50 %...
Dans 85 % des accidents avec alcool, le conducteur est un buveur occasionnel.